En effet, voilà quelques mois que je n'étais plus passé ici-bas, dieu que la terre est basse quand il s'agit de s'assoir et de sortir sa plume. Rien de vraiment nouveau, deux textes et quelques graphismes pour en illustrer d'anciens, je me répète, je ne suis pas là pour vous faire aimer, juste pour le plaisir de coller mes brouillons et buvards dans cette débilitante invention dans laquelle je me suis laissé aller...Un blog.
Visions nocturnes :
Me voici en retard au milieu des effluves
Ayant senti déjà ces relents éphémères
De la vie qui remonte du fond de la cuve
Avec un voeu amer aux reflets séculaires
Me voici répondant aux humeurs déprimantes
Sous des soleils dorés qui nous crament la peau
Sous des jougs si pesants qu'on devient parano
Me voici redondant sur la mauvaise pente
J'ai envie de hurler à la mort à la vie
Je me sens enfermé dans les yeux d'un pays
Me voici comme un con qui mendie la survie
Aux horreurs délicates qu'on vend à tout prix
Aurai-je assez de sang pour tâcher ma télé
Pour crever le silence qui pleure à nos pieds
En jouant de mes mots, agonie d'idéaux
Me voici à la porte d'un monde porno
Que ferai-je demain quand je me serai tu
Quand je serai saoulé d'une morale échue
Regardant le ciel bleu de nos jours, disparu
J'aurai une nausée, ça fera une en plus
J'attendrai la beauté et les nuages blancs
La tendresse apportée par le biais d'un enfant
J'attendrai que le temps se remette à chanter
Pour enfin me plonger dans mon éternité
Pelerin ou les élucubrations atmosphériques d'un esprit...
...comme ça, où on a pas forcemment la tête à écrire, manifestement je ne l'ai plus depuis un moment, puisque ça fait un moment que je n'ai rien chié ici.
Puis il y a les nouvelles, des bonnes, des mauvaises, là j'en suis aux mauvaises, fait chier.
Merci bonsoir.
1. cycy le 15-04-2009 à 07:51:18
Y'a des jours comme ça... même pour faire un pull de bébé en laine, c'est pas évident, je t'assure lol
Je reprends ici le texte publié par msn, concernant le décès d'Alain Bashung, sa perte m'émeut, je ne dirais rien de plus.
"...Le monde de la musique, de la politique, de même que le grand public ont rendu hommage au "poète excentrique" et "au plus grand" des chanteurs au lendemain de la mort d'Alain Bashung, musicien exigeant mais aussi populaire grâce à des tubes comme +Gaby+ ou +Vertige de l'Amour+.
"Sorcier indien à la manière de Jim Morrison" pour Jean-Louis Aubert, "poète excentrique" pour Arthur H. ou "le plus grand" pour Raphaël, Alain Bashung a recueilli l'hommage unanime du monde de la musique. Nicolas Sarkozy a salué l'"immense poète" et "le prince qui nous a quittés", à l'instar d'une classe politique pour l'occasion unanime.
Bashung, l'un des chanteurs les plus importants de la scène musicale française, qualifié de "dernier des géants" par le magazine les Inrockuptibles, est mort samedi à 61 ans des suites d'un cancer du poumon, entouré des siens à l'hôpital Saint-Joseph à Paris, deux semaines après avoir triomphé aux Victoires de la musique.
Le 28 février, il avait remporté trois récompenses (interprète de l'année, meilleur album, meilleure tournée), devenant l'artiste le plus primé de l'histoire de la cérémonie (onze distinctions en tout). Chacun de ces trophées avait été salué par une ovation debout, hommages émouvants de la part du public et d'autres chanteurs.
"Ils m'ont tous fait passer une soirée magnifique, je ne pourrai jamais oublier cette soirée", avait-il déclaré en recevant son dernier prix.
La cérémonie où il était apparu fatigué et très amaigri, avait révélé l'extrême fragilité de la santé du chanteur, qui avait dû annuler plusieurs concerts prévus ce mois-ci.
Né le 1er décembre 1947 d'un père qu'il n'a pas connu et d'une mère ouvrière, Bashung avait monté en 1962 son premier groupe, The Dunces (les cancres), avant d'enregistrer ses premiers 45 tours en ôtant le "c" de son patronyme, Baschung.
Son premier album, "Roman Photos" (1977), un échec commercial, avait marqué le début d'une longue collaboration avec le parolier Boris Bergman, à qui Jean Fauque avait succédé en 1989.
Car Bashung, c'était avant tout des textes, surréalistes, à la fois directs et mystérieux, voire hermétiques, et qui avaient leur propre petite musique, facilement reconnaissable.
Plusieurs tubes ont jalonné sa carrière, sans jamais qu'il cède à la facilité commerciale : "Gaby", "Vertige de l'amour" (album "Pizza" en 1981), "Osez Joséphine", "Madame Rêve" (1991, "Osez Joséphine"), "Ma petite entreprise" (1994, "Chatterton"), "La nuit je mens" (1998, "Fantaisie militaire") ou "Résidents de la République" (2008, "Bleu Pétrole").
Une carrière également marquée par des disques peu faciles d'accès, à commencer par l'audacieux "L'imprudence" (2002). Un album sorti en même temps que "Le Cantique des cantiques", enregistré avec l'artiste Chloé Mons, qu'il avait épousée le 30 juin 2001.
Il a eu avec elle une fille, après un fils né d'une précédente union.
Bashung, malgré la maladie, avait des projets. "Il nous avait annoncé un nouvel album", a dit samedi Pascal Nègre, le président de sa maison de disques, Universal.
Le chanteur devait également rendre hommage à Serge Gainsbourg, son père spirituel, avec un spectacle de musique et de danse, basé sur l'album +L'homme à la tête de chou+. Il en avait déjà enregistré les chansons mais la tenue du spectacle n'est pas définitive, selon les organisateurs.
Bashung était aussi un passionné de cinéma et avait notamment tourné sous la direction de Fernando Arrabal, Patrice Leconte ou Samuel Benchetrit.
Dimanche, des proches et quelques anonymes ont rendu un hommage ému et discret. Certains d'entre eux ont déposé des gerbes de fleurs, dans une ruelle de la Goutte-d'Or, quartier populaire du XVIIIe arrondissement de Paris, où vivait le chanteur."
...Nous massacre à chaque instant...voici le dernier en date :
Le temps murmure l'indifférence
Contre le mur il se balance
Faisant un trou toujours plus grand
A chaque fois que bat mon sang
Il imprime à vie les remords
Vous les fait coller aux sanglots
Vous sortez la tête de l'eau
Et il vous gifle encore plus fort
Il se joue de vous presque mort
Vous fait penser que vous êtes faux
Marchant sur la douleur du beau
Votre vie devient incolore
Puis il s'abreuve de nos plaies
Je voue ma vie à les fermer
A l'empêcher de les rouvrir
Dans un combat, sans un soupir
Pris des arcanes de Chronos
On tend la main depuis la fosse
On attend juste un peu de vie
De la couleur et de l'envie
Et si on gagne on se redresse
On se tient droit, on serre les fesses
On se regarde dans les yeux
Un doigt en l'air, cadeau à Dieu
1. cycy le 27-03-2009 à 17:55:18
digne d'une chanson à texte je trouve... y'a du rythme et les vers sont poignants
j'aime beaucoup
...Et un porc qui sommeille, dans chaque salaud qui rêve d'une crampette au soleil" disait le poète maudit(Je vous laisse trouver qui il est, si vous ne trouvez pas, demandez-moi ;)
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