J'ai croisé ton regard fardé d'incertitude
Il brillait d'un éclat dissemblale à l'amour
Quelque chose de vide donnant l'habitude
De regarder au loin mais jamais en plein jour
Je pensais au hasard qui fait mon habitude
J'ai plongé aveuglé, rêvant la plénitude
Essayant d'accrocher le vol d'une plume
Et te voyant ainsi les yeux dans l'amertume
Tu as fixé les miens rendant de doux frissons
Caressant d'une soie mon laborieux hasard
Et s'il manquait d'appui, il avait bien un don
Que de marquer à vie des sentiments fuyards
J'ai ralenti le pas et puis je t'ai souri
Pendant une seconde tu n'as réagi
J'ai eu peur de briser un moment magnétique
De jeter dans le vide un bel instant pudique
Un sourire a grandi en émettant un signe
Capté de la tendresse autant que la déprime
Mais j'ai aussi senti cette douleur digne
L'envie de toucher ciel, bien au delà des cîmes
J'ai faillit m'arrêter pour rallier tes songes
Je voulais te parler pour goûter à ton miel
Mais un instant pareil doit rester une éponge
On doit juste absorber, conserver l'essentiel
Je voulais la machine à arrêter le temps
Pour ne rester qu'amant de silence à tes yeux
Et ne garder, précieux, qu'un secret merveilleux
Mais j'ai continué, le coeur ainsi joyeux
J'espère avoir donné un peu de cette chaleur
Que les humains parfois, ne savent plus donner
Et je profite encore de cette tranche de vie
Quand parfois je me noie dans de trop profonds puits