le 06-08-2009 02:39

Juste au bord...

...Tel en est le titre.

 

Des songes noirs qui me saturent
Aux bords coupants de mes blessures
Je crache un soir entre mes doigt
Sur un morceau d'harmonica

Chargé de poudre de coca
De houblon doré sur ma voix
Je prends le beau sourire glacé
D'un avenir tétanisé

Quand les étoiles sont d'argent
Un froid gris sur moi se répand
En ondes sourdes et violentées
Par mes crépuscules évincés

Ma vie s'en va s'effilochant
Se désagrège dans le temps
J'ai corrompu mes yeux souillés
A des amertumes troublées

Par des signaux entrecoupés
De solitudes éthérées
Qui retenaient tout en hurlant
Mon dernier souffle insignifiant

J'ai pris le temps de me répandre
De vous laisser un goût de cendre
Mais plus la peine de s'en faire
J'ai consommé tout mon enfer.

 

Pelerin.

 


Commentaires

 

1. De-passage  le 04-09-2009 à 09:39:44

Quel magnifique texte, on, se prend au piège de tes lignes et on se retrouve entre ton harmonica et tous les enfers de la nuit.

J'aime beaucoup.

2. Pishu  le 02-03-2010 à 04:11:40  (site)

Du talent brut dans ton texte. Belle forme, j'aime la rythmique! Pauvre gars... il est pas le seul dans son cas malheureusement! Merci pour la dissertation pondue sur mon lbog: ça m'a permis de découvrir le tien!

 
 
 
le 06-08-2009 02:38

On souffle sur...

...La poussière, on la regarde s'envoler et on oublie ce que l'on tient dans la main...En l'occurrence de vieux textes, que je délivre ici de leur gangue ancestrale.

 

Déchirure :

 

On surprend des larmes ancrées
Dans des entrailles de douleur
Dans des errances dénuées
De toutes envies, de ces couleurs
Qui roulent en suivant la nuit
Dans un silence poussiéreux
Dans un couloir où rien ne vit
Sauf un fantôme crapuleux
Et on entend un souffle court
Dans un écho superstitieux
Dans les débris cérébelleux
Faisant s'effondrer une tour
Jetant les reflets arc-en-ciel
Dans les étoiles désolées
Dans l'or,l'amour et puis le miel
Que tes mains douces ont tant serré
Et la noirceur que l'on déteste
Dans notre corps, dans nos artères
Dans ces nuages involontaires
devient l'avenir indigeste
Des jours de cendres délicats
Aussi fragiles que tes yeux
Dans lesquels passent ses adieux
Dans lesquels gisent vos ébats
On se retourne sur le lit
Dans un état de confusion
Dans une souffrance qui dit
Que la douleur est la chanson
Des rêves éteints que tu cries
Dans un ultime espoir déchu
Dans ce grand verre de ciguë
Où la torture a fait son nid
Où se finissent les habitudes
Tu vas commencer la descente
Dans des enfers de solitude
Dans une vie incohérente

 

Pelerin.

 


 
 
le 17-07-2009 23:47

Aux sombres cieux...

Dans lesquels on ne croise jamais aucun nuages quand on croit à certaines choses...Mais même vu de là, je préfère encore ne pas croire, je trouve cela nettement plus rassurant...

 

Aux sombres cieux :

 

Dans la nuit toujours j'ai si peur
Encore étreint de solitude
Blessé de sordides lueurs
Dans les parfums de l'hébétude
J'accouche encore de douleurs
Dans mon coeur en décrépitude

Entends mes paroles en cavale
Dans l'idéal de nos drapeaux
Flottant dans le sang et si pâles
Que mes voeux collent aux carreaux
Dans des abysses cyclonales
Qui se déchirent en lambeaux

J'entends des mots incarcérés
Hurlant ce mal pris dans le temps
Qui passe dans l'ombre acérée
De mes yeux vides opalescents
Puis je te vois dans un reflet
Qui se déchire en un tourment

Mes joues se creusent dans le vent
Et me décharne peu à peu
Ma peau flétrie et se détend
Et à genoux je me fais vieux
Voilà, l'invisible me prend
Tu m'as laissé aux sombres cieux

 

 

 

Pelerin

 


 
 
 

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